"Scénarios 2050 de l'ADEME : Les Enseignements Clés du Nouveau Rapport de l'ADEME"
Le rapport de l'ADEME présente 4 scénarios pour atteindre la neutralité carbone en 2050, soulignant l'importance de la sobriété et de l'adaptation.
Dans la vie comme sur un vélo, on se dirige là où l’on porte son regard.
Regardons donc de plus près le nouveau rapport de l’ADEME : Prospective - Transition(s) 2050.
La première version a été publiée en novembre 2021, en prévision des débats sur la Stratégie française pour l’énergie et le climat, en présentant quatre chemins « types », cohérents et contrastés, pour conduire la France vers la neutralité carbone (sur les émissions territoriales et non pas en empreinte totale).
Cette deuxième publication (édition 2024) présente les grands enseignements de ces travaux, enrichis des principales conclusions des 17 feuilletons spécifiques (matériaux, macro économie, qualité de l’air, etc) publiés depuis novembre 2021 qui complètent le travail initial (on vous met tous les liens à la fin de l’article !).
Ces scénarios rassemblent des éléments de connaissances techniques, économiques et environnementales afin de faire prendre conscience des implications des choix sociétaux et techniques qu’entraîneront les chemins qui seront choisis pour atteindre la neutralité carbone sur le périmètre territorial en 2050.
Ils sont inspirés dans leur logique des quatre scénarios du GIEC présentés dans le rapport spécial 1,5 °C de 2018.
Les voici :
Notons qu’ils comportent des paris sociaux (surtout S1) et technologiques (surtout S4) plus ou moins forts, qui font ressortir S2 et S3 comme les plus équilibrés et réalisables.
Les grands enseignements que nous souhaitons mettre en avant :
La sobriété est le meilleur moyen d’aller plus rapidement vers la neutralité carbone tout en réduisant notre dépendance aux énergies fossiles. Elle est complémentaire à l'efficacité énergétique et contribue à limiter les risques associés au changement climatique ou à une crise géopolitique majeure telle que le conflit russo-ukrainien.
Tous les scénarios proposent une baisse de la demande en énergie, et un approvisionnement énergétique à + de 70% grâce aux énergies renouvelables. La part de l’électricité s'accroît.
L’empreinte carbone baisse dans les 4 scénarios, mais pas avec la même intensité. Le S4 s’appuie sur un important captage de carbone atmosphérique. Ceci engage un énorme pari technique et économique, et une empreinte matière très supérieure aux autres scénarios.
L’industrie doit s’adapter : décarbonation, et / ou demande finale en forte mutation. La production industrielle diminue en tonnage (S1, S2, S3) ou reste stable (S4). Les acteurs devront réinventer leurs modèles d'affaires, considérer l’efficacité énergétique et la décarbonation comme des facteurs clés de compétitivité, et investir massivement dans le déploiement de technologies matures ainsi que dans le développement des nouvelles compétences.
Concernant l’adaptation au changement climatique : les scénarios sobres S1 et S2 apparaissent plus robustes sur ce point. Dans tous les cas, la ressource en eau devient l’élément central de notre capacité à nous adapter.
Le Vivant est l’un des atouts principaux de cette transition :
Stockage de carbone
Production de biomasse
Réduction des GES
→ Besoin approche globale bioéconomie
→ L'adaptation des forêts et de l’agriculture devient absolument prioritaire pour lutter contre le changement climatique. Les évènements extrêmes déjà observés pourraient générer un effondrement de certains milieux naturels et remettre en cause la faisabilité de tous les scénarios.
Avec les hypothèses retenues, aucun des scénarios, y compris les plus sobres, n’engendre de récession économique à long terme par rapport au niveau actuel de l’activité économique.
L’exigence de justice sociale et la transparence sont au cœur des attentes des citoyens.
En synthèse :
Ce rapport soulève 6 problématiques à débattre :
Socialement : jusqu’à quel niveau de sobriété peut-on aller ?
Technologie : peut on s’appuyer uniquement sur les puits naturels de carbone pour atteindre la neutralité carbone ?
Alimentation : quel régime est réellement durable ?
Bâtiment : quelle économie pour ce secteur d’activités ?
Industrie : quelle évolution par rapport à la sobriété ?
Eau : comment gérer cet enjeu majeur d’adaptation au changement climatique ?
Comment utiliser ce rapport pour engager les organisations dans la transition environnementale ?
Prendre connaissance des pistes possibles pour contribuer à la neutralité carbone, avec leurs avantages et leurs inconvénients.
Permettre de casser certains “mythes”, comme par exemple le fait que la transition soit incompatible avec une certaine performance économique.
Se projeter sur des avenirs souhaitables et réalisables ! #nouveauxrécits
La gradation des scénarios proposés (forte sobriété → technologie) permet d’embarquer toutes les opinions vers un même objectif : la neutralité carbone en 2050 !
Amener une vision plus systémique, avec des choix à faire en cohérence avec les autres dimensions de la transition (ex : rôle des forêts : puits de carbone vs production de matières premières).
Dans cette même veine, gardons à l’esprit que l’on aborde ici principalement le sujet du Changement Climatique, il y a 8 autres frontières planétaires à ramener ou garder en zone sûre pour un avenir réellement durable !
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